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- 1. Ligue Arabe (En anglais = AL/Arabian League). Fondée le 22 mars 1945, au Caire. Initialement, sept pays: Arabie, Egypte, Irak, Liban, Syrie, TransJordanie, Yémen. Par la suite, autre pays membres: Algérie, Bahrein, Émirats Arabes Unis, Koweit, Libye, Maroc, Oman, Palestine, Qatar, Somalie, Soudan, Sud Yémen, Tunisie. (Egypte suspendue en 1978, après Camp-David, réintégrée en 1989). Projet lancé par Nahas Pacha, chef du gouvernement égyptien. Appui de la Grande-Bretagne, soucieuse de se concilier le nationalisme arabe modéré pour protéger ses intérêts au Proche-Orient, en particulier Suez et la route du pétrole-sterling. Les débuts semblèrent prometteurs: la Ligue Arabe obtint aisément l'indépendance de la Syrie et du Liban. Mais elle échoua dans son opposition à l'État d'Israël : la question palestinienne était à la fois un ciment et une source d'amertume et de disputes. De plus, les mésententes paralysèrent souvent son action. Enfin, l'opinion publique arabe était, dès le départ, hostile aux potentats qui dirigeaient la Ligue et ne voulaient pas heurter de front les intérêts britanniques.Instances: un Secrétaire Général, un Conseil exécutif (réuni deux fois par an). Mais le Conseil est rarement au complet, les mésententes étant fréquentes. Depuis 1964, à l'instigation de Nasser, des réunions « au sommet » font le vrai travail au lieu du Conseil. La Ligue Arabe n'est ni une union, ni une confédération. C'est une sorte de club diplomatique où prévaut la règle de l'unanimité pour les décisions. Pendant longtemps, il y eut prédominance de l'Egypte (siège au Caire, secrétaire général égyptien, 50 % des fonctionnaires et 40 % du budget), souvent contestée, surtout par la Tunisie et l'Irak. Depuis l'éviction temporaire de l'Egypte (1978-1989), la situation est plus équilibrée. En marge de la Ligue Arabe : l'ALESCO (Arabian League for Education Science & Culture Organisation).2. Los Angeles.
Sigles et Acronymes francais - Paris: éd. Belin. G. Himelfarb. 2002.